EELV à Villejuif http://www.vaverts.fr/ fr SPIP - www.spip.net EELV à Villejuif http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L144xH80/siteon0-6e40b.png http://www.vaverts.fr/ 80 144 Sauvons le Bois-Grignon à Orly ! http://www.vaverts.fr/spip.php?article285 http://www.vaverts.fr/spip.php?article285 2016-05-22T14:32:31Z text/html fr Espaces verts <p>Le groupe EELV de Villejuif apporte son soutien unanime à la préservation du Bois-Grignon à Orly.<br class='autobr' /> Lors de sa réunion du 18 mai, notre groupe a voté unanimement le soutien à la préservation du Bois Grignon et sa transformation en espace vert d'importance régionale, conformément aux prescriptions du Schéma directeur de l'Ile de France.<br class='autobr' /> C'est pour nous une « lutte-sœur », car ce bois entre dans la même catégorie… que le Parc des Hautes Bruyères à Villejuif : « espace vert et de loisir d'intérêt régional à (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique16" rel="directory">ACTUALITÉ</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L150xH150/arton285-7b97d.jpg" width='150' height='150' /> <div class='rss_chapo'><p>Le groupe EELV de Villejuif apporte son soutien unanime à la préservation du Bois-Grignon à Orly.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Lors de sa réunion du 18 mai, notre groupe a voté unanimement le soutien à la préservation du Bois Grignon et sa transformation en espace vert d'importance régionale, conformément aux prescriptions du Schéma directeur de l'Ile de France.</p> <p>C'est pour nous une « lutte-sœur », car ce bois entre dans la même catégorie… que le Parc des Hautes Bruyères à Villejuif : <i>« espace vert et de loisir d'intérêt régional à créer ou à développer »</i>, indiqué par une « grande marguerite » sur la carte du Sdrif.</p> <p><a href="http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article583" class='spip_out' rel='external'>Vous trouverez ici</a> un compte rendu de notre engagement sur les lieux, avec des photos et des liens intéressants (aspects juridiques, pétitions, etc).</p> <p>Lors de la même réunion nous avons décidé une participation à la marche contre Monsanto, vous trouverez là un <a href="http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article582" class='spip_out' rel='external'>petit reportage-photo</a> sur notre participation.</p> <p>Nous avons eu également une riche discussion sur l'affaire Baupin. Petit compte rendu :</p> <dl class='spip_document_228 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href="http://www.vaverts.fr/IMG/pdf/compte_rendu_de_la_reunion_eelv_villejuif_du_mercredi_18_mai_2016.pdf" title='PDF - 81.8 ko' type="application/pdf"><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-39070.png' width='52' height='52' alt='PDF - 81.8 ko' /></a></dt> </dl></div> Réponse à l'enquête publique sur le Schéma Régional de Cohérence Écologique de l'Ile de France http://www.vaverts.fr/spip.php?article231 http://www.vaverts.fr/spip.php?article231 2013-06-17T22:49:42Z text/html fr Alain Lipietz Environnement Espaces verts <p>Voici la réponse adressée à Mme la Présidente de la Commission d'enquête publique au nom du groupe EELV Villejuif.<br class='autobr' /> Pour le dossier du projet de SRCE, cliquer ici<br class='autobr' /> Pour lire notre avis à l'enquête publique, cliquer là (pdf, 1,4 Mo) :<br class='autobr' /> Madame la Présidente de la commission d'enquête SRCE,<br class='autobr' /> J'ai l'honneur de vous présenter ci-dessous mes observations sur le projet de Schéma Régional de Cohérence Écologique de l'Ile de France. Je n'ai, ni du fait de ma formation d'ingénieur des Ponts (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique21" rel="directory">ÉCOLOGIE</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot15" rel="tag">Environnement</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L119xH150/arton231-8bc7d.jpg" width='119' height='150' /> <div class='rss_chapo'><p>Voici la réponse adressée à Mme la Présidente de la Commission d'enquête publique au nom du groupe EELV Villejuif.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Pour le dossier du projet de SRCE, cliquer <a href="http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/enquete-publique-pour-le-srce-du-a1389.html#sommaire_3" class='spip_out' rel='external'>ici</a></p> <p>Pour lire notre avis à l'enquête publique, cliquer là (pdf, 1,4 Mo) :</p> <dl class='spip_document_158 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href="http://www.vaverts.fr/IMG/pdf/avis_SRCE.pdf" title='PDF - 1.4 Mo' type="application/pdf"><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-39070.png' width='52' height='52' alt='PDF - 1.4 Mo' /></a></dt> </dl> <p><strong>Madame la Présidente de la commission d'enquête SRCE</strong>,</p> <p>J'ai l'honneur de vous présenter ci-dessous mes observations sur le projet de Schéma Régional de Cohérence Écologique de l'Ile de France. <br class='autobr' /> Je n'ai, ni du fait de ma formation d'ingénieur des Ponts et Chaussées et d'économiste, ni du fait de ma vie associative, de compétence particulière sur la faune et la flore de ma région, quoique j'aie été invité par deux fois à intervenir aux Congrès de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature de Bangkok et de Barcelone. Je vous écris surtout en tant qu'animateur du groupe Europe Écologie Les Verts, à Villejuif.</p> <p> <strong>1. Sur l'ambition et la pertinence du SRCE.</strong></p> <p>Il faut saluer l'extraordinaire travail des équipes scientifiques ayant contribué à ce projet (Muséum d'histoire naturelle, IAURIF, etc). L'Ile de France est une des régions naturelles les plus riches de la grande plaine nord-européenne, ce qui a fait la fortune de ses rois... mais provoqué son urbanisation dévorante.</p> <p>Le projet de schéma est fondé sur les conditions écologiques de survie de 49 espèces-clés. Il est regrettable cependant qu'on n'en ait pas ajouté une cinquantième : l'espèce humaine. Celle-ci n'est ici considérée que sous l'angle négatif : son caractère nuisible à la survie des autres espèces.</p> <p>Or, au cours de mon mandat de président de la délégation du Parlement européen pour la Communauté Andine, j'ai dû contrôler et justifier des soutiens accordés par l'Union Européenne à plusieurs des « points chauds de mégadiversité » de la planète et à des Parcs nationaux d'intérêt mondial. Cette expérience m'a appris qu'on ne pouvait protéger la nature contre le caractère éminemment destructeur du développement économique que si l'on savait combiner cette politique avec la défense des conditions de vie de ses habitants humains, les peuples indigènes. Et c'est à ce titre que j'étais intervenu à Bangkok et à Barcelone.</p> <p>Les « peuples indigènes » de banlieue comme de la capitale ont eux aussi droit à un environnement sain, et l'expérience a montré que, lorsqu'ils prennent soin de leur propre écosystème, les retombées sur les écosystèmes animaux ou floristiques peuvent être très positifs, y compris au cœur de l'aire métropolitaine. L'alliance entre naturalistes et « hygiénistes » (ceux qui se préoccupent des besoins écologiques de l'être humain : air sain sur les lieux de résidence et de travail, lieux de détente en environnement sain, etc) est historiquement à l'origine de l'écologie politique. Cette alliance constitue le seul espoir de succès face à la puissance des intérêts économiques tant productifs que spéculatifs (en particuliers fonciers).</p> <p>Il est donc regrettable que le SRCE n'ait pas élargi d'emblée ses préoccupations aux conditions de protection du cadre de vie des habitants humains. Les réservoirs de biodiversité comme les corridors écologiques sont des lieux de promenade et de détente particulièrement prisés, au risque certes d'une « pression de visiteurs » excessive : j'ai eu à connaître au cours de ma carrière de la protection de la forêt de Fontainebleau. Mais les risques des excès des promeneurs sont négligeables en comparaison des pressions spéculatives des promoteurs et aménageurs de centres commerciaux. Il est plus facile de défendre une promenade humaine qu'un crapeauduc ou un corridor pour hérissons : or la première est aussi une voie de liaison pour les guildes d'autres espèces.</p> <p>Certes, la défense de la biodiversité fait l'objet de conventions internationales et de directives européennes. Toutefois le SRCE n'a pas d'autre portée légale que l'obligation de « prise en compte ». Ce qui signifie qu'en cas d'absence manifeste de prise en compte (fût-ce pour passer outre), il sera possible d'attaquer un aménagement ou un permis de construire en Tribunal Administratif. Ce qui implique que « ce qu'il y a à prendre en compte » soit clairement indiqué sur la carte des contenus et objectifs du SRCE, ce qui n'est pas toujours le cas ici, et c'est mon second regret.</p> <p>Enfin, l'élaboration concomitante du SRCE et du Sdrif, alors que par ailleurs quantité de projets de SCOT ou de Contrats de développement territoriaux (CDT) ou des révisons de PLU sont également lancées suite à la loi Grand Paris, rend très difficiles les « prises en compte » réciproques. Des plans lancés avant l'adoption du SRCE, et qui lui contreviendraient, pourront arguer en TA : soit que le SRCE est postérieur, soit qu'il a été pris en compte à l'étape de l'élaboration concomitante du Sdrif et donc n'a plus à l'être dès lors que le projet est conforme au Sdrif.</p> <p>Ces trois regrets sont d'importances variables. Le premier (la séparation de l'écologie flori- faunistique et de l'écologie humaine) est fondamental et ne peut plus être corrigé à cette étape. Le second, portant sur le détail des « obligations faibles » induites par la « prise en compte » du SRCE, peut encore être corrigé grâce à votre vigilance, Madame la Présidente. Le troisième (que quantité de SCOT, CDT, PLU, risquent d'être adoptés avant l'adoption de ce SRCE et pourront légalement l'ignorer) pourrait faire de votre part l'objet d'une déclaration solennelle pouvant être invoquée en TA avant que ne soit commis l'irréparable, au niveau des permis de construire – et souvent de détruire.</p> <p>Le cas de Villejuif (et de sa Communauté d'Agglomération du Val de Bièvre) en sera l'illustration.</p> <p> <strong>2. Le cas Villejuif (avec aperçus sur l'Agglomération du Val de Bièvre) .</strong></p> <p>Villejuif, avec une partie de Vitry, barre d'Ouest en Est l'étroit plateau de Longboyau, riche terre autrefois maraichère entre la Seine et la Bièvre, débutant à proximité immédiate du Bd Périphérique de Paris et se prolongeant vers le Sud au delà de l'aéroport d'Orly. Ce plateau, dont l'axe est l'ex-Nationale 7, était encore agricole en 1950. Il en subsiste, entre Paris et Orly, deux vestiges de barreaux arborés ou herbacés : au niveau de Villejuif et au niveau de la plaine de Montjean, dont le SRCE souligne avec raison l'importance.</p> <p>Le barreau arboré de Villejuif-Vitry s'appuie sur les deux bords du plateau qui, du fait de la pente et de la présence de carrières, ont échappé à l'urbanisation de la zone centrale et, après être longtemps restés maraichers, sont aujourd'hui occupés par deux parcs départementaux, Les Hautes Bruyères à l'Ouest (sur Villejuif) et les Lilas à l'Est (sur Vitry). Entre les deux, le Conseil général du Val de Marne, soutenu sur ce point par les écologistes, tente de faufiler une promenade appelée « coulée verte Bièvre-Lilas » à objectif de circulations douces, mais qui pourrait constituer un corridor arboré, comme je lai dit plus haut, et qui figure d'ailleurs sur les plans du SRCE en tant qu'élément de la trame verte.</p> <p>Alors que la Seine relève d'une autre Communauté d'Agglomération, au nom de laquelle je n'ai aucun titre à me prononcer, la vallée de la Bièvre, au pied du plateau de Longboyau à l'Ouest, est, sur son parcours presque final (avant d'entrer dans Paris), entièrement incluse dans la même Communauté d'agglomération du Val de Bièvre que Villejuif, sur les communes de Gentilly , Arcueil, Cachan, L'Hay, Fresnes. L'ambition de découvrir la Bièvre sur cette portion de son cours a été défendue en Conseil régional dès 1992 (j'étais alors conseiller régional). La première victoire fut la sauvegarde du Terrain des Prés à Fresnes, destiné à devenir un stade, et dont nous avons obtenu que soit maintenu le caractère « sauvage ». Depuis, le Conseil général a décidé de reprendre cette ambition à son compte, et le SRCE intègre ce segment de Bièvre dans ses projets de trame bleue. Nous nous en réjouissons !</p> <p>C'est ainsi qu'au cœur de l'une des plus grandes « taches roses » (= urbanisées) de l'Ile de France, l'Agglomération du Val de Bièvre a le rare privilège d'être traversée par un « corridor de sous-trame arboré à restaurer » (pointillé vert Bièvre-Lilas) et par un « cours d'eau souterrain susceptible de faire l'objet d'opération de réouverture » (pointillé bleu : la Bièvre). De ce dernier (auquel j'ai consacré quelques années de mes combats écologistes), je ne dirai rien, désirant insister aujourd'hui, avec les écologistes de Villejuif, sur le corridor de trame verte parcourant tout l'Ouest et le Sud de notre cité.</p> <p> <strong>3. Le « corridor de trame verte à restaurer » Bièvre-Lilas.</strong></p> <p>Ce corridor peut s'appuyer, à partir de la Bièvre à Arcueil, sur les composantes suivantes.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Le parc départemental du Coteau à Arcueil, à flanc de coteau comme son nom l'indique.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Une zone pavillonnaire au nord de la départementale 161, à travers laquelle le corridor doit trouver son chemin Nord-ouest/ Sud-est, avec de grands espaces verts privés, avec le parc communal du 8 mai à Villejuif, le cimetière des Indigents à Villejuif doté d'un abri aménagé pour les abeilles sauvages. L'unité de cette zone pour les insectes peu exigeants comme les abeilles est attestée par l'association des Butineurs de la Bièvre. Le Parc du 8 mai débouche par un couloir arboré sur la départementale 161.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Au sud de cette départementale et le long du tronc commun de l'autoroute A6a –A6b s'étend une zone verte arborée et herbacée en pleine terre, longue de plusieurs kilomètres et large de plusieurs centaines de mètres, véritable trésor écologique de la Ville et de l'Agglomération, protégeant Arcueil du ruissèlement pluvial et Villejuif des pollutions de l'autoroute (avec leur cortège de cancers et d'asthmes chroniques). Son statut est hétérogène. Au nord, deux terrains non accessibles au public (ce qui ne gène pas la faune ni la flore, pourvu que leurs enclos soient aménagés) : un golf abandonné et le parc de protection des réservoirs d'eau. Puis le parc départemental des Hautes Bruyères qui s'étend jusqu'à la départementale 148. Ce parc est flanqué par la Redoute des Hautes Bruyères (que l'État cède au Val de Bièvre), aux fortifications entièrement arborées. Au sud de la D 148, le Terrain des maraichers, occupé par une exploitation horticole et des vergers abandonnés récemment. Puis deux groupes de jardins familiaux, l'Epi d'Or à Villejuif et les Castors à L'Hay, réunies par un petit bosquet sauvage. Le tout intégralement continu et coupé seulement par la D 148 !</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Depuis les jardins familiaux, le corridor devrait prendre une orientation vers l'Est, mais sa route est barrée par la Zone d'activité industrielle de l'Épi d'or, totalement imperméabilisée. Toutefois cette zone d'activité peut être contournée par le Sud en longeant les délaissés (friches arborées) entre Villejuif et l'Haÿ, jusqu'à la rue de Gentilly.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Au delà de cette rue, une « coulée verte » créée par le Conseil général 94 longe la lisière entre Villejuif et l'Haÿ, d'Ouest en Est, jusqu'à la RD 7 (ex N7). Il s'agit en fait d'une piste vélos/piétons en gravier compressé, modérément bordée d'arbres, d'abord entourée de jardins familiaux, puis insérée entre le grand ensemble Lamartine et un mur.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> La RD7 est désormais une très large coupure, avec un tramway dans l'axe central... sur terre-plein herbacé.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Au delà s'étend le domaine éducatif de Chérioux, dans un parc herbacé et arboré, mais entouré de grilles.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Et enfin le parc départemental des Lilas, avec jardins et ferme d'éducation, plus arboré que les Hautes Bruyères.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> A l'Est, il faudrait traverser une zone pavillonnaire en coteau puis une bande urbaine autour d'une nouvelle large départementale avec transport en site propre central, puis une zone industrialisée, avant d'atteindre la Seine. Néanmoins, il existe un projet départemental de poursuivre la « coulée verte » (au sens précité) jusqu'à une « promenade des rives de la Seine ».</p> <p>On mesure rapidement la portée de mes deux « regrets ».</p> <p>D'abord, mon troisième regret : ce SRCE, n'étant pas encore adopté, n'est pas encore à « prendre en compte », et il n'est pas du tout pris en compte ! Aucune des orientations du chapitre concernant cette zone, le chapitre 4.3.7 du tome II (« Milieu urbain »), n'est « prise en compte » par les documents d'urbanisme déjà arrêtés mais non adoptés par les divers niveaux de collectivités locales, eux aussi au stade de l'enquête publique.</p> <p>Ainsi, le Sdrif couvre de « pastilles rouges » (fort potentiel d'urbanisation) la totalité de la large zone actuellement verte à l'ouest de Villejuif, entre la départementale 161 au Nord et la limite de l'Haÿ au sud, puis la totalité du possible corridor Est-Ouest matérialisé par l'actuelle « coulée verte » :</p> <dl class='spip_document_162 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L205xH288/pastillesrouges-2-651ee.jpg' width='205' height='288' alt='JPEG - 38.3 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:205px;'><strong>Pastilles rouges du Sdrif sur Villejuif.</strong></dt> </dl> <p>Cette latitude est mise à profit par le CDT « Vallée scientifiques de la Bièvre » dont le principal engagement est le lancement de la ZAC Campus Grand Parc couvrant la totalité de la zone actuellement verte sur l'Ouest de Villejuif. Selon la « Fiche action n°1 » détaillant cet engagement des collectivités concernées vis-vis de l'État, l'urbanisation couvrirait la totalité du golf, de la Redoute, de tout le nord-ouest du parc des Hautes Bruyères, en particulier ses actuels jardins de plantes aromatiques et médicinales qui seraient occupés par la gare « IGR » du Grand Paris Express. Plus grave : le Terrain des Maraichers, dernière zone agricole de Villejuif, serait entièrement urbanisé, coupant carrément en deux sur une grande longueur le « corridor de sous-trame arborée à restaurer » figurant sur la carte du SRCE.</p> <dl class='spip_document_164 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L191xH274/ficheaction1-2-eace9.jpg' width='191' height='274' alt='JPEG - 28.5 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:191px;'><strong>Fiche Action n°1 du CDT (Orange et bleu : logements et bureaux à construire sur le golfe, le Parc, la Redoute et le Terrain des Maraichers)</strong></dt> </dl> <p>Cet « engagement n°1 » du CDT vis-à-vis de l'État est scrupuleusement respecté par la révision du Plan Local d'Urbanisme récemment arrêté par le Conseil municipal de Villejuif : la totalité des zones à urbaniser, selon la Fiche action n° 1, sont en effet reclassées comme telles (zone UE et AU) dans le projet de PLU. La vaste zone verte protégeant Villejuif contre les effluves de l'autoroute de l'Ouest est démantelée, le parc des Hautes Bruyères réduit à une étroite bande verte, le « corridor de la sous-trame verte à restaurer » est coupé là où il prenait la forme de terrains maraîchers et de vergers. Ce SRCE vient trop tard, à quelques mois près.</p> <p>Plus généralement (c'était mon second regret), ce corridor est tracé, dans le tome III du SRCE, , selon un plan qui n'a rien à voir avec la réalité écologique, mais en réalité reprend le tracé de la « coulée verte » projetée par le Conseil général. Or cette piste de circulation douce s'éloigne parfois notablement du « corridor de trame verte » tel que l'examen naturaliste des composants de trame verte (ébauché plus haut) peut le décrire. Comment, dans ces conditions, prétendre faire « prendre en compte » l'existence de ce corridor dans les futurs projets d'aménagement ?</p> <dl class='spip_document_165 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L190xH320/report-2-cd1d6.jpg' width='190' height='320' alt='JPEG - 40.2 ko' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:190px;'><strong>Report du projet de PLU de Villejuif sur une photo aérienne du « corridor de sous trame verte ». Resterait verte la zone Np.</strong></dt> </dl> <p>Le parcours de la « coulée verte », qui depuis le Parc du Coteau à Arcueil, suit la D 161, passe d'abord sous l'immense bifurcation A6a – A6b de l'autoroute du Sud. Il est hors de question de relier le parc du Coteau au reste du corridor par ce passage sans doute l'un des plus pollués d'Ile de France. Tel qu'il est dessiné sur la carte du tome III, le « corridor » suivrait pourtant lui aussi la départementale 161 d'Arcueil à Villejuif sans que l'on sache où il la traverse, alors que la réalité d'une continuité verte se trouve nettement au nord de cette départementale. Le corridor aurait certes à passer une branche (mais une seule) de l'autoroute, l'A6b, mais il serait possible de mette en place une passerelle naturalisée. Il devrait couper la D 161 au débouché du Parc du 8 mai pour rejoindre le Parc des Hautes Bruyères à travers l'enclos des réservoirs, et alors il faut indiquer sur la carte ces deux « éléments fragmentant à traiter prioritairement », l'A6b et la D 161. De même pour le franchissement de la D 143 au sud du Parc des Hautes Bruyères.</p> <p>Il est ensuite inacceptable de faire passer le corridor à travers la zone industrielle de l'Épi d'Or : la réalité de la continuité arborée-herbacée passe au sud de cette zone. Ensuite (et c'est malheureux) l'actuelle « coulée verte » réalisée par le département au sud de la ville, le long de Lamartine, n'a rien des prescriptions d'un « corridor de sous trame verte à restaurer » : sol entièrement imperméabilisé, sans accès à la pleine terre, pas de remblais herbacé, pas de noue.</p> <p>Ensuite, le franchissement de la RD7 serait un cauchemar pour un hérisson, pour un batracien et même pour un papillon... Or la RD7 est actuellement en cours de requalification suite à l'arrivée du tramway. Cette requalification ignore totalement le problème de la traversée du corridor, et rien n'est manifestement prévu. Il s'agit là encore d'un « élément fragmentant à traiter prioritairement » et même d'une coupure « principale » (triangle noir à croix rouge, qui devrait être notée sur la carte du SRCE. Mais plus généralement, dans le sens longitudinal, la requalification de la RD7 ignore totalement les prescriptions du chapitre 4.3.9 du tome II du SRCE relatif aux « infrastructures linéaires »... à moins qu'on ne considère le terre plein central du tramway, effectivement en pleine terre sur certains segments, comme incarnant à lui tout seul la réalisation de ces prescriptions !</p> <p><strong>Conclusion.</strong></p> <p>Il est trop tard, comme je l'ai reconnu d'emblée, pour repenser le SRCE en prenant en compte les exigences écologiques de l'espèce humaine, ce qui aurait permis de défendre plus efficacement le segment central du corridor (recouvert par la ZAC Campus Grand Parc).</p> <p>Il reste possible et nécessaire de modifier le tracé sur la carte du Tome III du SRCE de ce « corridor de sous trame verte à restaurer », en le faisant passer là où une continuité écologique est crédible, et en indiquant explicitement les « éléments fragmentant à traiter prioritairement » (le passage des 3 routes départementales et de l'A6b). Il est possible dans le corps du chapitre 4.3.7 de préciser qu'une voie de circulations douces sans pleine terre et simplement bordée d'arbres n'est pas la « restauration d'un corridor de sous-trame verte » (mais peut être aménagée pour le devenir).</p> <p>Il est nécessaire que le rapport de votre Commission d'Enquête publique s'accompagne d'un appel , soutenu si possible par M. le Préfet de la Région, à ce que tous les documents d'urbanisme actuellement en cours d'examen, à commencer par le Sdrif, « prenne en compte » explicitement les prescription de ce SRCE avant même son adoption définitive, qu'ils soient en légère avance sur son protocole d'adoption (comme le Sdrif) ou en léger retard sur lui (comme les CDT et les PLU en cours de révision).</p> <p>En comptant sur vous, Madame la Présidente, je vous prie de croire en l'expression de ma haute considération.</p> <p>Alain Lipietz</p></div> Ma lettre au Président de la commission d'enquête sur le Sdrif http://www.vaverts.fr/spip.php?article225 http://www.vaverts.fr/spip.php?article225 2013-05-06T22:18:11Z text/html fr Alain Lipietz Logement Transports Urbanisme Espaces verts <p>J'ai rendu ma copie ! Nous avons tous jusqu'au 15 mai pour sauver Villejuif dans le Schéma directeur soumis à l'enquête publique. Vous n'êtes pas obligés de faire aussi long que moi, mais il faut écrire, et on peut le faire par internet. Voyez ici la notice que j'ai rédigée.<br class='autobr' /> Ma lettre au Président de la commission d'enquête sur le Sdrif<br class='autobr' /> Monsieur le Président<br class='autobr' /> de la commission d'enquête<br class='autobr' /> pour la révision du Sdrif<br class='autobr' /> 35, Boulevard des Invalides,<br class='autobr' /> 75007 Paris<br class='autobr' /> Monsieur le Président,<br class='autobr' /> Je vous écris en mes (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique1" rel="directory">URBANISME</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot11" rel="tag">Logement</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot14" rel="tag">Transports</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot16" rel="tag">Urbanisme</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L150xH133/arton225-aeae1.jpg" width='150' height='133' /> <div class='rss_chapo'><p>J'ai rendu ma copie ! Nous avons tous jusqu'au 15 mai pour sauver Villejuif dans le Schéma directeur soumis à l'enquête publique. Vous n'êtes pas obligés de faire aussi long que moi, mais il faut écrire, et on peut le faire par internet. Voyez ici <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article224" class='spip_out' rel='external'>la notice que j'ai rédigée</a>.</p></div> <div class='rss_texte'><h3 class="h3 spip">Ma lettre au Président de la commission d'enquête sur le Sdrif</h3> <p>Monsieur le Président <br class='manualbr' />de la commission d'enquête<br class='manualbr' />pour la révision du Sdrif<br class='manualbr' />35, Boulevard des Invalides, <br class='manualbr' />75007 Paris</p> <p>Monsieur le Président,</p> <p>Je vous écris en mes qualités d'ancien Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, ancien directeur de recherche au CNRS et ancien élu régional en 1992 (puis député européen de 1999 à 2009). A ces titres <a href="http://lipietz.net/?article573" class='spip_out' rel='external'>j'avais écrit un article</a> sur la bataille du Sdrif de 1994 (Sdrif toujours vigueur, théoriquement !!), article qui a obtenu en son temps le prix du meilleur article de l'<i>Association of European Schools of Planing</i>. Cet article s'insérait dans une réflexion plus vaste, conduite au niveau international et ayant abouti à deux épais recueils de textes de référence, Les Régions qui gagnent (PUF 1992) et La richesse des région (PUF 2000).</p> <p>Je vous écris également en tant que responsable du groupe Europe-Écologie Les Verts, à Villejuif.</p> <p>Ma contribution à l'enquête publique comprendra donc un volet général et un volet local.</p> <h3 class="h3 spip">I. Sur ce projet de révision du Sdrif, en général.</h3> <p>Le projet de révision du Sdrif Ile de France 2030 est marqué par une immense contradiction entre les 3 fascicules généralistes, « Vision régionale », « Défis, projet spatial et objectifs », « Évaluation environnementale », et le fascicule « Orientations réglementaires », avec sa « Carte de destination générale des différentes parties du territoire ». Du dernier fascicule, « Propositions pour la mise en œuvre », je ne dirai rien, car le projet de loi Paris-Métropole le rend déjà caduc.</p> <p>L'orientation générale du Sdrif, fondée sur « la proximité, la solidarité, l'attractivité et la soutenabilité écologique de la métropole francilienne » est excellente : qui aujourd'hui pourrait parler contre ? Il convient de louer ces fascicules qui vont loin dans le détail, avec compétence, et l'on attendait qu'ils se matérialisent dans un schéma excellent. Le problème est que la « carte des destinations générales » contredit largement ces fascicules.</p> <p>S'il faut identifier des raisons à ce divorce, elles sont à chercher dans deux directions.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> <strong>Le constat que le schéma en vigueur a échoué</strong>. Le Sdrif 1994 réaffirmait les orientations des pères fondateurs de l'Aménagement du Territoire et du Schéma directeur initial : en finir avec les tendances lourdes, « Paris et le désert français », et progression tentaculaire de la métropole capitale. L'idée était de limiter la première par des « métropoles d'équilibre », et de structurer la seconde par des pôles infrarégionaux et des villes nouvelles séparées par des coulées vertes. Or ce n'est pas ce qui s'est passé.</p> <p>Même si l'on a assisté à un décollage de plusieurs métropoles accédant à la taille européenne, le dynamisme démographique de la France et l'absence de planification partenariale pour le développement des autres régions, en particulier des grandes villes à 200 km de Paris (la « couronne des cathédrales » esquissée en 1992-1994), ont conduit à une explosion de la mégapole francilienne en « super-nova », avec des phénomènes d'embouteillages, d'allongement désespérant des trajets domicile-travail, la formation de « zones de relégation » et une hausse des prix fonciers centraux, qui grèvent plus lourdement la compétitivité française que les coûts salariaux. Alors que, dès avant la crise, le dynamisme de l'emploi hors-Ile de France s'est essoufflé puis effondré dans tout le reste du Grand Bassin Parisien, la crise du logement en Ile de France est telle que l'obligation d'y bâtir pour une population mal répartie sur le territoire national (et même sur le Grand Bassin Parisien) prime dorénavant sur l'ardente obligation de la répartir plus raisonnablement (comme en Allemagne par exemple, ou dans la vallée du Po).</p> <p>Par ailleurs, la croissance parisienne, loin de se densifier autour de quelques pôles dont les villes nouvelles, s'est largement faite par projection de nouvelles tentacules et en « bouchant les trous » agricoles entre les tentacules, aboutissant à d'immenses zones urbaines en continu et de plus en plus privées d'emploi (quand elles en avaient jamais eu), alors que l'extension des transports en commun à la banlieue prenait un retard considérable.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> <strong>La volonté, intervenue après le projet de révision de 2008, de trouver un compromis avec la loi Grand Paris de 2011</strong>, qui offrait aux élus de tous bords l'alléchante promesse d'un pharaonique réseau Grand Paris Express (GPE) en échange d'une extension indéfinie du (déjà trop) Grand Paris. Ce réseau comble d'une part un manque qu'il aurait fallu combler depuis belle lurette : une ligne circulaire de métro en proche banlieue, renforcée à travers les zones de relégation du nord et de l'est (lignes Rouge et Orange). Mais il vise aussi à urbaniser ce qui ne l'est pas encore, tel le plateau de Saclay (Ligne verte).</p> <p>La « fusion » du projet de Sdrif 2008 et du Grand Paris a été bouclée sans vraie nouvelle concertation en une douzaine de mois. Il faudrait dire bâclée, tant la seule donnée, discutable, du réseau GPE modifiait radicalement « l'urbanistiquement possible ». Il aurait été souhaitable, après le changement de majorité de 2012, de remettre à plat ensemble : et le tracé, et l'échéancier, et l'ambition du GPE, et le Sdrif qu'il était censé charpenter. Il n'en a rien été.</p> <p>Veuillez d'ailleurs noter, Monsieur le Président, que la révision de l'échéancier du GPE par M. Le Premier ministre, <i>après</i> que le projet de Sdrif ait été arrêté et ici soumis à enquête publique, en dit long sur le caractère « contractuel » du Sdrif entre l'État et la Région !!</p> <p>En réalité, ce projet pharaonique ne sera jamais mené à bien dans sa totalité, et sera en permanence rogné et ré-échelonné au gré des contraintes budgétaires. En attendant, si l'on suit le projet du Sdrif, la mégapole francilienne se sera étendue en patatoïde (ou en méduse) en dehors de toute réalisation des infrastructures de transport en commun correspondantes. Loin de participer à l'effort national pour réduire d'un facteur 4 d'ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre, l'Ile de France aura puissamment contribué au réchauffement climatique, et en sera la principale victime en France, l'effet de serre local de « l'îlot de chaleur urbain » venant s'ajouter à l'effet de serre global (4° de différence la nuit entre la forêt de Rambouillet et la zone centrale, lors des pics de canicule du passé récent).</p> <p>Dans ces conditions, il était rigoureusement impossible d'assurer une cohérence entre les belles orientations des 3 fascicules normatifs et la déploiement de la « carte de destinations générales », la quelle est malheureusement, avec l'ensemble du fascicule 3, la seule opposable aux tiers. Car il faut bien loger une population que l'on a renoncé à mieux répartir sur le territoire national, il faut bien « justifier » par une urbanisation les gares du GPE n'existant que sur le papier. Pour éviter la croissance indéfinie de la mégapole, il faudrait relancer une vaste négociation sur l'aménagement du territoire national, reprenant par exemple le projet de 1992 (issu de trop brèves négociations entre l'Ile de France et les autres régions du Grand Bassin Parisien) d'une « couronne des cathédrales » à 200 km de Paris. Or rien de cela n'est prévu au Schéma directeur.</p> <p>Mais il y a plus étonnant. Renonçant aussi à structurer l'Ile de France autour de pôles infra-régionaux, hiérarchisés et en nombre limité, mais clairement identifiés à partir des traces réelles de « bassin de vie » existants, le Sdrif renonce de fait au polycentrisme interne en saupoudrant la région d'une multitude de pôles (en fait : les stations de correspondance du GPE). Cela, au nom de la « ville des courtes distances »… alors que rien n'est fait pour obtenir que tout logement soit à portée de vélo d'un emploi (condition nécessaire mais non suffisante d'ailleurs) ! Significativement, le Sdrif ne distingue plus entre des pastilles « à densifier principalement en résidentiel » et celles « principalement en bâtiments d'activité ». Rien n'empêche donc de densifier en logements… des zones déjà excessivement résidentielles, éloignées de tout lieu de travail !</p> <p>En tout état de cause, l'absence stupéfiante de coordination entre les urbanistes et élus ayant la responsabilité du Sdrif d'une part, et d'autre part les ingénieurs et hauts fonctionnaires ayant conçu le réseau de transport GPE censé le structurer, aboutit à une indétermination complète de ce que seront les flux domiciles-travail de l'avenir. Il est aussi impossible de prévoir, à partir de cette carte, où se localiseront les emplois et les habitats, que de programmer, selon quelque modèle gravitaire, quelles seront les capacités et les gabarits d'infrastructures nécessaires aux flux ainsi engendrés !</p> <p>Dès lors, le « multicentrisme diffus » du projet risque de renforcer la tendance de la mégapole vers un amas urbain dont le centre est partout (c'est à dire en réalité à Paris, élargi à quelques pôles adjacents tels La Défense ou la Plaine Saint-Denis) et la circonférence nulle part (c'est à dire jusqu'en Basse Normandie, Picardie, Champagne, Yonne, Loiret…)</p> <p>C'est sans doute pourquoi le projet proclame la densification comme impératif découlant de la sauvegarde des terres à l'extérieur d'une « frontière agricole ». Mais en fait (et nous arrivons ainsi au divorce entre les principes et la carte sensée les matérialiser), il ne réalise cette densification… qu'en urbanisant les espaces agricoles, ou du moins en pleine terre végétalisée (y compris les bois, parcs, jardins, etc), qu'avaient jusqu'ici sauvegardés, à l'intérieur même de l'ellipse métropolitaine, les Schémas successivement en vigueur.</p> <p>Or ces langues de terre végétalisées, s'intercalant sur les plateaux jusqu'à proximité de Paris entre les tentacules de la pieuvre francilienne, ne jouent pas qu'un rôle agricole (désormais réservé à l'au delà de cette « frontière agricole » sans cesse repoussée) : ils jouent un rôle fondamental dans la climatisation, la régulation des eaux pluviales, le filtrage des pollutions, l'agrément de lieux de détente ou simplement des paysages, la séparation entre grands axes de transport et habitations, etc. Il s'agit d'espaces aux dimensions les plus variées, comme le triangle de Gonesse, la Plaine de Montesson, le plateau de Saclay, ou beaucoup plus modestement le plateau de Longboyau dont je vous entretiens plus loin. Je proposerai d'ailleurs à son sujet (en II-c) un amendement de portée générale sur les espaces agricoles et sur les nuisances autoroutières.</p> <p>De même, le mot « pavillonnaire » semble ignoré par les rédacteurs du Sdrif, alors que les jardins des zones pavillonnaires jouent pour la collectivité le même rôle que toute zone végétalisée en pleine terre (à l'exception des loisirs pour tous, et encore : c'est souvent le seul lieu de promenade « aérée » accessible à pieds pour les personnes âgées.)</p> <p>Monsieur le Président,</p> <p>il est sans doute trop tard pour procéder à une révision d'ensemble et immédiate d'un Schéma promis sans doute à révision future devant le mal-être aggravé qu'il risque d'engendrer. Du moins, il est encore temps de sauver ce qui peut l'être, conformément à l'orientation promise, en supprimant de la carte les autorisations d'urbanisation ou de densification aussi inconsidérées qu'irréversibles. Ce que je vais vous proposer à présent, en m'en tenant au territoire que je connais bien, et qui est particulièrement emblématique de ce projet de densification par urbanisation des « dents creuses vertes ».</p> <h3 class="h3 spip">II. Le cas de Villejuif.</h3> <p>Villejuif est l'une des multiples communes nouvellement promues au rang un peu galvaudé de « pole régional », sans doute parce qu'elle sera traversée par deux lignes du GPE avec deux stations de correspondance. Pôle à l'égal de Versailles ou de Créteil, elle qui n'est pas même sous-préfecture ? Nous pourrions en être fier, mais…</p> <p>Les habitants de Villejuif, ou du moins nous, militants associatifs, écologistes ou citoyens de Villejuif qui avons pu approcher ce débat complexe et peu médiatisé, nous réjouissons de la vision inspirant le Sdrif 2013, fondée, je l'ai rappelé, sur <i>« la proximité, la solidarité, l'attractivité et la soutenabilité écologique de la métropole francilienne »</i>. Nous sommes conscients que la ville de Villejuif est désormais dans la zone centrale de la métropole et que l'arrivée des métros du Grand Paris va soulager la circulation automobile déjà saturée, permettant un pas vers la « <i> ville intense, la ville des courtes distances »</i>, à condition du moins de parvenir à un coefficient de 1 emploi pour 1 personne en âge de travailler.</p> <p>Nous nous réjouissons que le fascicule « Défis, projet spatial, objectifs » (5.10, p. 207), qui place Villejuif au cœur de la zone « Campus Sciences et Santé », appelle à y<i> « Concilier intensification urbaine et préservation de la Trame verte et des continuités écologiques »</i> et à <i>« Améliorer la mixité fonctionnelle et sociale sur le territoire »</i>. Nous nous réjouissons également de la volonté exprimée dans les « Orientations réglementaires » que les Coulées vertes continues soient <i>« préservées et développées »</i>, et leur caractère multifonctionnel (agricole, écologique, de loisir, de respiration) souligné.</p> <p>Nous nous étonnons donc de l'urbanisation déraisonnable à laquelle semble promise la ville de Villejuif, et des menaces que la « Carte des destinations générales des différentes parties du territoire » fait peser sur la Ville, en contradiction avec ces objectifs proclamés. En effet, alors que le passage programmé de la ligne Rouge du métro Grand Paris Express était déjà inscrite dans la version 2008 du Sdrif sous le nom d'Arc Express, et que l'ouverture de la Ligne Bleue n'interviendra au mieux qu'à la toute fin de la période couverte par le Projet 2030, le nombre de « pastilles rouges » (zone « à fort potentiel de densification ») sur la Ville passe inexplicablement de 5 (en 2008) à… 15 pastilles dans le projet qui nous est présenté !</p> <p>Voyez ci-dessous l'agrandissement de la « Carte des destinations » (dont je n'ignore pas qu'elle n'est qu'approximative). Tout le reste de la ville, couvert de ZAC dans les deux dernières décennies, restant bien entendu pastillé en orange (soit, quand même, +10% de population).</p> <p><span class='spip_document_147 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L500xH699/Pastilles_villejuif-2-b4feb.jpg' width='500' height='699' alt="" /></span></p> <p>Dans le fascicule « Défis », p. 203, cette <i>« priorisation de l'intensification urbaine »</i> est justifiée par un « besoin de logements », alors que le coefficient d'emploi de Villejuif est très inférieur à 1 et qu'actuellement Villejuif est principalement une ville – dortoir fortement orientée vers Paris. Villejuif, avant tout, a besoin d'emplois, des emplois enracinés localement, et non la délocalisation à Villejuif de sièges d'entreprises du CAC 40, comme l'arrivée du siège du Crédit Lyonnais tout au nord, qui a considérablement allongé le trajet domicile-travail de ses salariés sans créer d'emploi pour les Villejuifois.</p> <p>Les incohérences entre la carte et le projet affiché se concentrent sur l'ancienne Nationale 7 et sur le secteur de la « Coulée verte Bièvre-Lilas », ainsi qu'au centre et sur les cités de logement social du sud de la Ville.</p> <p>a. D'une manière générale, <strong>la description du la zone Bagneux-Villejuif</strong> (Vallée de la Bièvre aval - Campus Sciences et Santé), Fascicule « Défis, Projet spatial », p. 210, <strong>souffre d'une volonté excessive d'urbanisation présentée en termes d'objectifs guerriers</strong> (la « mobilisation » !), alors que l'autoroute A6 est présentée comme « aménagée en voie rapide apaisée multimodale », sans que l'on comprenne bien si ce projet aussi intéressant qu'énigmatique d' « apaisement » de l'autoroute constitue pour l'État une obligation contractuelle (je n'en ai en tout cas jamais entendu parler ailleurs que dans ce texte). Même dans ce cas, l'autoroute restera, pour la ville de Villejuif placée sous ses vents dominant, un important facteur de pollutions : bruit et gaz d'échappements. Or les études récentes ont montré le fort pouvoir cancérigène ou autrement pathogène (asthmes, etc.) des émanations de diesel, et pas seulement de diesel, en particulier pour les enfants. La proximité de l'autoroute, même à vitesse limitée selon le modèle du Boulevard périphérique, et pourquoi pas au droit commun urbain (50 km/h), devrait être interdite à la construction de logements. Sans entrer dans le détail de la rédaction, on pourrait amender ce paragraphe en concluant par :</p> <p><i>« Conformément à l'orientation générale du Sdrif, il convient d'assurer dans cette zone, actuellement surtout résidentielle et à forte perspective de densification, un urbanisme mixte et varié (boulevards urbains, centres faubourgeois, grands ensembles-parcs, zones pavillonnaires), rétablissant un coefficient d'emploi proche de 1 dans les principales communes :</p> <p>en y créant beaucoup plus d'emplois que de logements, avec des espaces verts et des établissements scolaires de proximité en cohérence avec l'accroissement de la population ;</p> <p>en préservant absolument la coulée verte existante le long de l'autoroute A6 qui, même apaisée dans 30 ans, restera toujours un important émetteur de pollution locales,</p> <p>en respectant le double caractère, de loisir et agricole, de cette coulée verte, ainsi qu'en aménageant en espaces verts les friches en pleine terre subsistant le long de la RD7 et de la RD 920.</p> <p>L'ouverture des lignes de métro Grand Paris Express, ligne Rouge et prolongement de la ligne 14 (ligne Bleue), ne fera en tout état de cause que rattraper un retard historique sur l'urbanisation déjà existante. Il conviendra de disposer de façon judicieuse les logements et les lieux de travail afin d'optimiser l'utilisation des transports en commun dans chaque sens à toutes heures du jour. »</i></p> <p><strong>b. La coulée verte Bièvre-Lilas existant au Sdrif depuis la version 1994 doit, conformément au projet actuel proclamé, être intégralement préservée.</strong> L'urbanisation prévue autour de la gare IGR du Grand Paris Express (zone du projet « Cancer Campus ») est légitime, mais ne concerne que les deux pastilles rouges autour de l'avenue du Pt Salvador Allende – A2-B2 sur la carte ci-dessus.</p> <p>Il est en revanche inconcevable que la Coulée verte, constitué dans sa partie villejuifoise (du nord au sud) par un parc municipal, puis un parc départemental avec des jardins familiaux, prolongé par un terrain agricole (hachures vertes horizontales), puis encore des jardins familiaux, soit à la fois marquée d'une flèche verte et d'une grande marguerite verte (soulignant la présence d'un parc d'intérêt régional)… et intégralement couverte de pastilles rouges ! Du coup, le projet de la ZAC « Campus Grand Parc », dont le plan est annexé au Contrat de Développement Territorial « Campus Sciences et Santé »intéressant Villejuif, s'autorise à urbaniser une partie du parc départemental lui même, et intégralement la zone maraichères que j'ai hachurée en vert sur la carte… Il est donc difficile d'admettre que cette carte illustre la volonté de<i> « préserver et développer les continuités vertes</i> »…</p> <p><strong>Toutes ces pastilles rouges, A3, A4 et même A5</strong> (où tout ce qui n'est pas jardins familiaux est une zone industrielle à optimiser) <strong>doivent être supprimées</strong> et remplacées par des pastilles orange (« urbanisation à optimiser »), car en bordure de la Coulée verte il s'agit actuellement de grands ensembles ou de quelques ruelles pavillonnaires, qui ne peuvent être que légèrement densifiées. La carte est sur ce point trompeuse, car ce qui est en bistre aux bords de la Coulée verte est en fait l'entrée du parc, un stade, des vergers abandonnés, etc, intégrés en fait (écologiquement parlant) et à intégrer de droit dans la Coulée verte, comme on le voit sur cette photographie aérienne, couvrant les pastilles A4 et A5 :</p> <p><span class='spip_document_148 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L255xH404/Coulee_verte_Vf_Sud-ab81a.jpg' width='255' height='404' alt="" /></span></p> <p>De même, la pastille rouge B3 frappant l'hôpital Paul Guiraud et le cimetière n'a aucun sens. Quelques immeubles pourront être construits sur leurs bords : cela justifie au plus un pastillage orange.</p> <p><strong>c. Les espaces agricoles de la Coulée verte sont d'ailleurs insuffisamment protégés par le texte des « Orientations réglementaires »</strong> qui, tout en soulignant le caractère multifonctionnel des liaisons vertes, traite séparément le cas des zones agricoles et des espaces de loisir. Or la Coulée verte, dans ses maillons continus sur Villejuif, est justement composée : d'un parc de loisir, d'une zone agricole incluant une grande exploitation horticole en activité, et de jardins familiaux. Sa multifonctionnalité est évidente : production agricole, biodiversité, détente, barrage au bruit et autres pollutions entre les 12 à 14 voies de l'Autoroute A6 et la ville, rétention à la source du ruissellement pluvial vers l'étroite vallée de la Bièvre, etc.</p> <p>Le chapitre 3.2 des Orientations réglementaires précise p. 38 : <i>« Les espaces agricoles qui ne figurent pas sur la carte sont à préserver s'ils sont exploitables et nécessaires à la viabilité de l'exploitation agricole »</i>, ce qui est le cas. Toutefois, le critère de viabilité de l'exploitation n'est guère opérant pour ces « espaces ne figurant pas sur la carte », qui sont de petits espaces agricoles résiduels en zone déjà partiellemnt urbanisée, et qui n'en sont que d'autant plus précieux. C'est aussi le cas de la « Plaine de Montjean », quelques km plus au sud sur le même plateau de Longboyau. Mais la nature de leur exploitation (à Villejuif : une grande exploitation d'horticulture, et de la fruiticulture résiduelle) est promise à évoluer en fonction des demande nouvelles : maraichage bio de proximité, fermes d'apprentissage et de démonstration, jardins familiaux, recherche scientifique notamment anti-cancer sur l'alimentation, etc. Et ce sera vraisemblablement le cas, à Villejuif, dans le cadre du projet Cancer Campus. La phrase citée doit être complétée par :<i> « sans préjudice d'une évolution vers d'autres usages d'agriculture urbaine en pleine terre. »</i></p> <p>Pour mémoire : comme suggéré plus haut, il conviendrait de mettre dans les "Orientations réglementaires" une phrase du genre <i>« La construction d'habitations nouvelles à moins de 500 mètres d'une autoroute est à proscrire. »</i></p> <p><strong>d. Les pastilles rouges posées de part et d'autre de l'ex-Nationale 7 et autour de la station Louis Aragon sont excessives.</strong> Il s'agit de zones de pavillons et de garages, ateliers et entrepôts, en tout cas de faible hauteur, car construits sur un plateau mité de carrières souterraines. Les effondrements de rues avec formation de trous sont assez fréquents à Villejuif, qui ne possède pas encore de Plan de prévention des risques. La volonté de rééquilibrer le coefficient d'emploi conduit à privilégier le long de cet axe la création d'emplois (pas seulement de bureaux : les ateliers de nouvelles technologie ou au service de l'habitat devraient y trouver une large place aux cotés des garages), sur un front d'avenue de hauteur modérée.</p> <p>Un autre élément plaide de façon décisive pour cette « urbanisation productive » et non résidentielle : la ligne de métro 7, qui n'est en fait qu'une demi-ligne (l'autre partant vers Ivry), représente et représentera encore dans 15 ans l'unique jonction en site propre entre Villejuif et Paris. Elle est déjà saturée aux heures de pointe, par des résidents qui pour la majorité arrivent à pieds, et elle le sera encore plus avec l'arrivée du tramway T7. Il est très regrettable que le transport en commun en site propre de surface initialement prévu ait été abandonné entre Villejuif et Le Kremlin-Bicêtre, malgré la demande des Villejuifois, lors de l'enquête publique sur la requalification de la RD 7.</p> <p>En revanche le métro M7 (et sans doute le T7) est vide à contre-horaire : étudiants et salariés venant de Paris y trouvent place sans problème pour venir le matin à Villejuif et en repartir le soir. La station Louis Aragon serait idéale pour y installer un grand équipement d'enseignement supérieur, en liaison avec la spécialisation acquise de longue date de Villejuif sur les métiers de santé (qui, au fil du temps, a permis à de nombreux salariés des hôpitaux de trouver à s'y loger… ou de s'orienter vers ces métiers parce qu'ils y habitaient !)</p> <p><strong>Proposition d'amendement</strong> : en revenir aux pastilles rouges du projet de Sdrif de 2008, qui anticipait l'arrivée d'Arc Express, et donc remplacer par des pastilles oranges celles au nord de Louis Aragon (D1, D2 et même D3), ne conserver que les pastilles rouges autour de la gare (étant entendu qu'il s'agit essentiellement de lieux d'emplois).</p> <p><strong>e. Les pastilles rouges C4, D4, B5, C5, D5 frappant la quasi totalité de la zone de cités de logement social qui couvre tout le sud de la ville laissent tout aussi perplexe</strong> que le carreau B4 qu'elles épargnent. S'agit-il d'une réelle volonté de requalifier, en les densifiant, les cités HLM ? (sachant que la municipalité a échoué dans ses démarches auprès de l'ANRU, et qu'elle promet désormais, dans le PLU qu'elle vient d'arrêter, de ne pas toucher aux espaces verts de ce qu'elle nomme la « ville-parc ») ? Ou de transformer en nouvelles cités HLM les quelques rues pavillonnaires subsistantes entre les cités ? Le risque serait alors de transformer le sud de Villejuif en une immense zone d'habitat social sans aucune mixité. Il est certes possible d'optimiser cette zone et d'accroitre sa population de 10% (voire plus, dans le cadre d'une très hypothétique opération ANRU), mais il faut alors remplacer les pastilles rouges par des pastilles oranges.</p> <p>***</p> <p>En espérant ne pas avoir abusé de votre patience, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma haute considération.</p></div> Premières remarques sur la nouvelle documentation Campus Grand Parc. http://www.vaverts.fr/spip.php?article210 http://www.vaverts.fr/spip.php?article210 2013-02-17T23:04:49Z text/html fr Alain Lipietz Environnement Urbanisme Espaces verts <p>Le 4 février, lors d'une une réunion des « partenaires privilégiés » convoquée par les responsables de la ZAC Campus Grand parc (ex-Cancer Campus), a été présenté un « PowerPoint », qui sera à nouveau présenté ce jour, le 18 février, aux "Assises citoyennes Campus Grand Parc ». Nous le publions, avec commentaires, pour que les citoyens de Villejuif soient ce soir moins démunis, ayant eu quelques heures pour en prendre connaissance et y réfléchir avant d'intervenir aux Assises.<br class='autobr' /> Premières remarques sur la (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique1" rel="directory">URBANISME</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot15" rel="tag">Environnement</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot16" rel="tag">Urbanisme</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L106xH150/arton210-385da.jpg" width='106' height='150' /> <div class='rss_chapo'><p>Le 4 février, lors d'une une réunion des « partenaires privilégiés » convoquée par les responsables de la ZAC Campus Grand parc (ex-Cancer Campus), a été présenté un « PowerPoint », qui sera à nouveau présenté ce jour, le 18 février, aux "Assises citoyennes Campus Grand Parc ». Nous le publions, avec commentaires, pour que les citoyens de Villejuif soient ce soir moins démunis, ayant eu quelques heures pour en prendre connaissance et y réfléchir avant d'intervenir aux Assises.</p></div> <div class='rss_texte'><h3 class="h3 spip">Premières remarques sur la nouvelle documentation Campus Grand Parc.</h3> <p>Le 4 février, lors d'une une réunion des « partenaires privilégiés » convoquée par les responsables de la ZAC Campus Grand parc (ex-Cancer Campus), a été présenté un « PowerPoint », qui sera à nouveau présenté ce jour, le 18 , aux 2e débat des « Assises citoyennes Campus Grand Parc » <i>(sic. Comprendre : les citoyens sont assis devant les « Importants » qui parlent à la tribune)</i>. Ce PowerPoint était sous embargo jusqu'à aujourd'hui. EELV et les Ateliers de l'Avenir à Villejuif le publient pour que les citoyens de Villejuif soient ce soir moins démunis, ayant eu quelques heures pour en prendre connaissance et y réfléchir avant d'intervenir aux Assises.</p> <p>Le voici : (Cliquez pour télécharger, il est ici en pdf, 5,5 Mo)</p> <dl class='spip_document_142 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href="http://www.vaverts.fr/IMG/pdf/_PPT_4_fevrier_.pdf" title='PDF - 5.3 Mo' type="application/pdf"><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-39070.png' width='52' height='52' alt='PDF - 5.3 Mo' /></a></dt> </dl> <p>A la réunion du 4 février étaient invités <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article145" class='spip_out' rel='external'>les jardiniers de l'Epi d'Or</a>, qui avaient eux-mêmes invité Natalie Gandais. Cette réunion s'adressait aux « partenaires privilégiés » : outre les jardiniers et les habitants de Alexandre Dumas, y participaient le PS et le PCF de Villejuif, mais il est regrettable que les autres forces politiques ou citoyenne de Villejuif , tels <a href="http://vaverts.fr/" class='spip_out' rel='external'>EELV- Villejuif Autrement</a> ou l'association citoyenne <a href="http://www.laveniravillejuif.fr/" class='spip_out' rel='external'>Les Ateliers de l'Avenir à Villejuif</a> (coprésidée par Natalie Gandais et Michel Cantal-Dupart ) n'aient pas été invitées <i>es-qualité</i>.</p> <p>Le PowerPoint lui-même traduit les nouvelles réflexions intervenues en décembre 2012, comme l'avait annoncé Daniel Breuiller, maire d'Arcueil en charge de la ZAC Campus Grand Parc pour l'Agglomération Val de Bièvre.</p> <p>Il comprend quelques avancées, produit de notre mobilisation. Toutefois , le Conseil régional vient de voter un « Contrat de dévloppement territorial » avec l'Etat, le CDT « Campus science et santé » , qui ne prend pas en compte ces avancées. Or c'est le CDT qui constitue l'encadrement légal de la ZAC. (Ce CDT est malheureusement trop lourd pour être mis sur ce site).</p> <p>Voici quelques premières observations.</p> <p><strong>1. Un certain flou sur la prise en compte des observations des Villejuifois, en particulier les nôtres.</strong></p> <p>On est frappé par la très grande pauvreté de l'information nouvelle communiquée aux citoyens. Si l'on oublie les pages protocolaires, les photos et les fumeuses comparaisons avec le Parc de Bercy (!!!) il reste au plus 2-3 pages utiles qu'il faut scruter avec attention pour deviner ce que la mairie de Villejuif et la Sadev ont en tête.</p> <p>Une nouvelle « vue d'artiste » est présentée. Elle intègre une modification importante : la disparition de la route traversant le Parc. <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article197" class='spip_out' rel='external'>Le petit autobus</a> a disparu, remplacé par des piétons.<br class='autobr' /> Cette image est confirmée par le nouveau « réseau viaire » du PowerPoint, où il n'y a plus que des cheminements piétons dans le parc (d'ailleurs déjà existants). On remarque que le plan plus détaillé différencie soigneusement ces cheminements de la prolongation de la nouvelle route reliant l'Epi d'Or au carrefour sud du parc, contrairement au CDT qui montre une seule et même route nouvelle reliant l'Epi d'or à l'IGR en traversant le Parc (p. 47 et "Fiche action N°1" p. 97)</p> <p>Or ce CDT, qui vient d'être adopté au Conseil régional, a valeur contractuel vis-à-vis de l'Etat… Donc : satisfaction mais vigilance ! Rien n'est acquis.</p> <p>D'ailleurs, tous les autres points critiqués sont maintenus sur ce visuel : urbanisation totale du Terrain des maraichers, de la Redoute et du Nord-Ouest du parc, maintien de la bretelle sortant de l'autoroute vers le carrefour au sud du parc. Cela pourrait paraitre comme une véritable provocation à l'égard des Villejuifois (toute la « concertation » n'aura servi à rien d'autre qu'à la suppression de la route dans le parc, à laquelle <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article200" class='spip_out' rel='external'>Laurent Garnier s'est dit opposé</a>, au nom du Département.) Mais on va probablement nous dire à nouveau que les « vues d'artiste » n'engagent que l'artiste, qui n'y comprend rien à ce qu'on lui dit ni aux cartes qu'il lit… Et donc il faut regarder les quelques indications données par les autres plans.</p> <p><strong>2. La zone sud (Terrain des maraichers)</strong></p> <p>La carte du « réseau viaire » ne mentionne pas de sortie d'autoroute vers le carrefour sud du parc : ouf ! Mais attention là encore. Le CDT explique (« Fiche action n°2 ») qu'une étude aura lieu tout au long de l'année 2013 sur la « desserte de la ZAC par l'autoroute A6 ». Donc , à nouveau, rien n'est acquis.</p> <p>Deuxième remarque intéressante : si la nouvelle route entre l'Epi d'or et le carrefour de la sortie sud du parc est urbanisée des deux cotés sur l'actuel Terrain des maraichers, on laisse désormais un petit espace vert sur le coté ouest, le long de l'autoroute. Il n'y a plus vraiment la place de coincer une « Ecole Universitaire Interdisciplinaire de Santé », aveu sans doute que la fac de pharmacie n'a nullement l'intention d'aller s'enterrer là. Lors d'une conversation avec Natalie Gandais, le Prof. Bittoun, président de l'Université de Paris-Sud, lui a d'ailleurs confirmé que dans sa tête il n'en avait jamais été question.</p> <p>Du coup, on y mettra sans doute des logements, la petit bande verte servant peut-être à les protéger des <a href="http://www.liberation.fr/societe/2012/06/14/le-diesel-est-cancerogene-c-est-officiel-et-il-se-passe-quoi-maintenant_826081" class='spip_out' rel='external'>émanations cancérigènes des véhicules au diesel</a> sur 12 voies d'autoroute (plus 2 ou 4 autres d'échangeurs).</p> <p>Ou peut-être s'agit-il de préparer le terrain pour un retour à la Coulée verte sur la totalité du coté ouest de la nouvelle route ? Un compromis qu'il nous faudra examiner (la position de EELV- Villejuif Autrement est de garder « en vert » TOUT le Terrain des maraichers).</p> <p><strong>3. Le nord du parc.</strong></p> <p>Là, ça craint ! D'abord il n'est pas inutile de se remémorer l'actuelle emprise du Parc (photo jointe : le plan actuellement affiché aux entrées du parc. Attention, le nord y est à gauche et donc l'ouest en haut).</p> <p><span class='spip_document_143 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L500xH373/Parc_actuel-549f0.jpg' width='500' height='373' alt="" /></span></p> <p>On constate sur le PowerPoint que les zones à urbaniser comprennent toujours : non seulement l'ancien golfe (qui n'a jamais été inclus dans le parc et dont les écologistes villejuifois n'ont jamais – à tort ? - demandé l'inclusion dans la partei de la Coulée verte ouverte au public) mais deux emprises sur le nord-ouest du parc actuel.</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> <strong>L'espace de la gare du réseau SGP Express.</strong> Bon, on savait que c'était plié pour la gare, et en plus il y aura un second grand trou pendant toute la durée des travaux de la ligne Bleue pour retirer les gravas.</p> <p>La SGP nous a montré des images avec une gare assez « transparente » et ouverte sur le parc. Je pense que ceci est assez consolidé, mais qu'il faut rester vigilant pour empêcher un bâtiment-centre commercial au dessus de la gare. (cf <a href="http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article15" class='spip_out' rel='external'>notre rencontre avec la SGP</a> )</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> <strong>La bande entre la gare et la Redoute.</strong> C'est le polygone en mauve sur le plan : « secteurs de projet ». Là il s'agit d'une pure et simple opération immobilière, sans aucune justification « scientifique » : une résidence « avec vue sur le Parc »… construite <strong>dans</strong> le Parc ! (sur le plan du parc actuel, c'est toute la partie « au dessus », c'est à dire à l'ouest, du « Jardin du silence » dont le Trou semble lui préservé… mais sera à raz des constructions !)</p> <p>A noter que pour le moment le service Urbanisme de Villejuif refuse de proposer ce polygone à l'urbanisation, et le maintient en « espace vert » dans le projet de PLU qui nous est présenté. On nous a confié qu'il y avait à ce sujet un conflit avec les « services de l'Agglo » , c'est à dire en fait la Sadev. Intox ?</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Je passe sur la Redoute dont manifestement on ne sait toujours pas trop quoi faire.</p> <h3 class="h3 spip">Premier Bilan :</h3> <p>Notre action a déjà sauvé d'une route le centre du Parc, et nous grignotons mètre par mètre le sauvetage de la coulée verte (au sud du parc, sur le Terrain des maraîchers et les jardins de l'Epi d'Or). La Sadev s'accroche à son polygone prélevé sur le Parc au nord-ouest, alors que la Ville de Villejuif jure publiquement que « pas un m2 du Parc ne sera perdu ». Ce qui est déjà faux puisque la sortie métro IGR est dans le parc. Mais il y a peut être un vrai conflit à l'intérieur du PCF (Sadev-Mairie de Villejuif) à propos du Nord-Ouest du Parc.</p> <p>Question : un compromis négocié est-il possible (par exemple laisser à la Sadev le polygone du Nord Ouest, en échange du sauvetage de tout le Terrain des maraichers ?) Mais pour le moment, on ne lâche rien !</p></div> Soutenons les animations au Parc des Hautes-Bruyères ! http://www.vaverts.fr/spip.php?article207 http://www.vaverts.fr/spip.php?article207 2013-02-04T15:37:59Z text/html fr Alain Lipietz Edito Espaces verts <p>Le Conseil général envisage de supprimer le budget (240 000 euros) du service d'animation des parcs départementaux et les missions de ses 10 agents (animateurs, secrétariat, agents de la logistique des fêtes…)<br class='autobr' /> Pour les Villejuifois, ce service départemental est très utile. Il coordonne (et finance) la présence des associations locales dans le parc des Hautes-Bruyères, organisant la fête de la Nature et des Hommes en juin, le programme Vivez l'été en juillet (pour celles et ceux qui ne partent pas en (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique20" rel="directory">Nos tribunes dans Villejuif notre ville</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot1" rel="tag">Edito</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L150xH133/arton207-5fedb.jpg" width='150' height='133' /> <div class='rss_texte'><p>Le Conseil général envisage de supprimer le budget (240 000 euros) du service d'animation des parcs départementaux et les missions de ses 10 agents (animateurs, secrétariat, agents de la logistique des fêtes…)</p> <p>Pour les Villejuifois, ce service départemental est très utile. Il coordonne (et finance) la présence des associations locales dans le parc des Hautes-Bruyères, organisant la fête de la Nature et des Hommes en juin, le programme Vivez l'été en juillet (pour celles et ceux qui ne partent pas en vacances), le festival Latina ou le cinéma de plein air. Tout au long de l'année ce sont les potagers pédagogiques : même les nounous ont un carré pour les petits, et on attend l'arrivée des ruches pour produire du miel de Villejuif !</p> <p>Ces activités se déroulent dans de bonnes conditions matérielles et de sécurité. Les acteurs associatifs ainsi mobilisés renforcent par leur présence celle des personnels d'accueil et des agents d'entretien, et contribuent à l'effort général des animateurs sociaux dans le quartier des Hautes-Bruyères. Le parc est plus accueillant et humain, au fil des années un climat de sécurité peut se construire, utile à la prévention des incivilités et de la délinquance.</p> <p>C'est plus efficace que des barrières et des blocs de pierre pour empêcher la circulation des motos, gênant l'entrée des fauteuils des handicapées, poussettes d'enfants et vélo. La réparation du canal dégradé par les mauvais usages va coûter 970 000 euros !</p> <p>Nous demandons le maintien et du service d'animation des parcs, et de son budget. Nous avons présenté un vœu au conseil municipal. <a href="http://www.laveniravillejuif.fr/" class='spip_out' rel='external'>A vous de signer la pétition !</a></p> <p>Catherine Casel, Michel Bentolila</p></div> Compte rendu du Conseil municipal du 24 janvier 2013 http://www.vaverts.fr/spip.php?article206 http://www.vaverts.fr/spip.php?article206 2013-01-31T23:12:49Z text/html fr Alain Lipietz Logement Espaces verts Laïcité <p>La réunion du Conseil municipal du 24 janvier s'est déroulée dans une atmosphère détestable, marquée par 3 affrontements : sur la lutte contre l'absentéisme, sur le projet d'achat de l'ancienne gendarmerie en vue d'y construire une mosquée, sur la défense du service départemental d'animation des parcs (dont celui des Hautes Bruyères).<br class='autobr' /> Compte rendu du Conseil municipal du 24 janvier 2013<br class='autobr' /> La réunion commence par un exposé du Conseil municipal des jeunes, sur leurs travaux. Ils sont écoutés dans un silence (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique19" rel="directory">CONSEIL MUNICIPAL</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot11" rel="tag">Logement</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot18" rel="tag">Laïcité</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L65xH72/arton206-194dc.png" width='65' height='72' /> <div class='rss_chapo'><p>La réunion du Conseil municipal du 24 janvier s'est déroulée dans une atmosphère détestable, marquée par 3 affrontements : sur la lutte contre l'absentéisme, sur le projet d'achat de l'ancienne gendarmerie en vue d'y construire une mosquée, sur la défense du service départemental d'animation des parcs (dont celui des Hautes Bruyères).</p></div> <div class='rss_texte'><h3 class="h3 spip">Compte rendu du Conseil municipal du 24 janvier 2013</h3> <p>La réunion commence par un exposé du Conseil municipal des jeunes, sur leurs travaux. Ils sont écoutés dans un silence bienveillant, quoique leurs initiatives ne soient pas directement branchées sur la vie municipale, mais sur leurs propres activités (un hommage à Aimé Césaire, etc…)</p> <p><strong>Contre l'absentéisme</strong></p> <p>Dès leur départ, on passe au rapport d'initiative de Jorge Carvalho (groupe Modem). Le contraste est violent avec le silence qui avait accompagné les jeunes : interruptions, quolibets, injures, ricanements… Les représentants des minorités (droite, Modem, Verts-VA) doivent s'exprimer à travers un brouhaha qui rendent les débats difficiles à suivre depuis le public.</p> <p>Cécile Deniard présente le rapport : elle propose de réduire les indemnités des conseillers municipaux et maires adjoints qui, sans motif, seraient trop absentéistes (ces indemnités ont été <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article116" class='spip_out' rel='external'>augmentées de 46%</a> en 2009). Elle explique que le conseil général de Paris pratique ainsi, et que rien ne l'interdit pour un conseil municipal. Le groupe Verts-Villejuif Autrement soutient cette initiative. Les groupes communistes et socialistes rejettent cette proposition comme « populiste et démagogique ».</p> <p><strong>L'ex-gendarmerie : mosquée ou foyer d'hébergement ?</strong></p> <p>Après plusieurs votes assez consensuels, on arrive à la question de l'ancienne gendarmerie (132 Bd Maxime Gorki). La majorité municipale PCF-PS propose une convention pour acquérir cet immeuble, propriété du Conseil général (qui voulait en faire un lieu d'hébergement pour des familles mal logées), en échange d'un douzaine d'appartements F2 ou F3 pour une surface équivalente (850 m2). Prix estimé : 2,1 millions. Ensuite, la mairie « déposera, fin janvier 2013, une demande de permis de démolir l'immeuble. » Les frais de démolition et de dépollution seront à sa charge. Enfin, la mairie se propose de louer (en avril) ce terrain nu, à bail emphytéotique (de 99 ans), à l'Association des Musulmans du Val de Bièvre, pour y bâtir une mosquée. Voici la proposition de la majorité :</p> <dl class='spip_document_141 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href="http://www.vaverts.fr/IMG/pdf/Protocole_gendarmerie.pdf" title='PDF - 122.2 ko' type="application/pdf"><img src='http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-39070.png' width='52' height='52' alt='PDF - 122.2 ko' /></a></dt> </dl> <p>Nous avions <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?article199" class='spip_out'>écrit au préfet</a>, sans succès, pour demander que, quel que soit l'aboutissement de ce projet discutable, au moins cet hiver le bâtiment soit utilisé pour les mal-logés. Au nom du groupe Verts-VA, Catherine Casel (dans le brouhaha des ricanements) se prononce contre ce rapport, qui ne concerne que le troc avec le Conseil général :</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Parce que cela revient à acheter un bâtiment en bon état, qui pourrait loger une douzaine de familles, pour le détruire (avec toutes les pollutions entrainées par cette destruction, comme actuellement autour de la destruction de l'immeuble Edf), moyennant un prix qui constitue une bonne affaire pour le Conseil général (qui échange 850 m2 anciens contre du neuf).</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Parce que cela revient à un endettement supplémentaire de la ville d'environ 2,5 millions d'euros (achat du bâtiment, destruction, dépollution) au profit d'une seconde mosquée (en sus de celle de l'association Rachad, rue Youri Gagarine, dont le conseil municipal prend d'ailleurs note de la demande d'extension). La ville étant déjà très endettée, ce n'est pas une bonne idée, alors même que l'Association des Musulmans du Val de Bièvre a déclaré qu'elle préfèrerait acheter elle-même un terrain, ce que le bail emphytéotique lui interdit de faire avant 18 ans.</p> <p>Le débat s'engage, assez houleux. Philippe Lebris, premier adjoint (PCF), explique qu'au bout du compte ce terrain ne coûtera à la ville aucun endettement supplémentaire. Un exposé assez technique, faisait ouvertement référence à mes propres travaux sur la production des sols urbains, et qui se poursuivra dans une conversation amicale à la sortie du conseil : <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article209" class='spip_out' rel='external'>nous y revenons en détail dans un autre article</a>. Disons ici que Philippe Lebris ne nous a pas convaincus !</p> <p>Beaucoup plus surprenante est l'intervention de la présidente du groupe socialiste, Sophie Taillé-Polian : « Nous ne voulons pas que cet immeuble soit destiné à un nouveau centre d'accueil pour famille mal logées. Nous préférons que les familles mal logées soient hébergées dans des appartements dispersés dans la ville. »</p> <p>Les mauvaises langues avaient soulevé l'hypothèse que le but premier de la manœuvre était bel et bien de détruire cet immeuble pour empêcher qu'il ne serve aux mal-logés, et Gérard Tériltzian, 2ème adjoint (PS) aux politiques de solidarité et d'insertion n'avait pas caché son mécontentement quand, <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article192" class='spip_out' rel='external'>après une longue bataille des Verts et de VA</a>, l'ancien immeuble du CGPA avait été, en septembre dernier, attribué à Emmaüs.</p> <p>Cette quasi-confirmation de Sophie Taillé a donc sans doute fait sourire Catherine Casel, car Gérard Teriltzian prend alors la parole : « Vous pouvez sourire niaisement, Madame Casel, alors je vais vous dire - et vous pourrez [<i>il s'adresse à moi, assis dans le public</i>] le noter sur votre site putassier [<i>celui que vous êtes en train de lire</i>] : nous ne voulons plus de centre d'hébergement ni d'hôtels pour les mal-logés. Nous voulons qu'ils soient dans des appartements avec cuisines et salle de réunion ! »</p> <p>Déclaration assez stupéfiante. Cette gendarmerie, qui a longtemps logé une douzaine de familles de gendarmes, n'avait donc ni cuisine ni salle de réunion ?? Catherine Casel demande avec dignité à G. Teriltzian de retirer son insulte, ce qu'il refuse.</p> <p>Madame Cordillot conclut le débat en critiquant tous ceux qui disent n'avoir rien contre la construction d'une mosquée [c'est notre cas] mais trouvent toujours des prétextes, quand on passe à des projets concrets, pour les refuser.</p> <p>Si Madame Cordillot nous vise, c'est assez injuste ! Nous avons soutenu pendant des années, contre la mairie (M. Cosnier puis Mme Cordillot), le droit de l'association Rachad à construire sa mosquée, avec son argent et sur son terrain, ave. Youri Gagarine. Nous avions soutenu, en soulignant les précautions à prendre, <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article95" class='spip_out' rel='external'>un premier projet</a> de l'Association des Musulmans de Villejuif, sur le terrain du garage Opel. Or nous avons rencontré, la semaine précédente, l'Association des Musulmans de Villejuif et du Val de Bièvre. Eux aussi ont des réticences face à ce projet que la mairie leur impose, à l'ancienne gendarmerie. Ils trouvent le terrain trop petit pour leur projet architectural, ils préféreraient acheter un terrain bien à eux, car ils ne souhaitent pas voir les Villejuifois s'endetter à leur place, mais la mairie leur refuse toute solution qui ne serait pas une location. Et ils sont aussi gênés que nous à l'idée qu'on détruise un bâtiment destiné aux mal-logés.</p> <p>Bien entendu, la majorité vote le rapport.</p> <p><strong>L'animation du Parc des Hautes Bruyères</strong></p> <p>On arrive à la fin. Les Verts-VA ont déposé <a href="http://vaverts.fr/spip.php?article204" class='spip_out' rel='external'>un projet vœu adressé au Conseil général</a> : maintenir du service départemental d'animation des parcs et son budget. La majorité PCF-PS présente aussitôt un autre vœu, reprenant l'essentiel de notre texte… mais en supprimant la demande de « continuer à en financer les actions ». Or ce budget alimente une série d'associations de Villejuif qui organisent des animations dans le Parc des Hautes Bruyères (par exemple, la salsa, la fête Latina et autres activités de l'été). Notre vœu est battu, celui de la majorité s'impose.</p> <p>Mais la lutte pour maintenir l'animation dans le parc ces Hautes Bruyères continue : vous pouvez encore signer la <a href="http://laveniravillejuif.fr/spip.php?article16" class='spip_out' rel='external'>pétition lancée par les Ateliers de l'Avenir à Villejuif</a> !</p> <p><i>Compte rendu rédigé par Alain Lipietz</i></p></div> Soutien aux animateurs départementaux du Parc des Hautes-Bruyères http://www.vaverts.fr/spip.php?article204 http://www.vaverts.fr/spip.php?article204 2013-01-21T08:20:38Z text/html fr Environnement Espaces verts <p>Voeu proposé au Conseil municipal du 24 janvier 2013 pour demander au Conseil général du Val de Marne le maintien de son service d'animation des parcs départementaux<br class='autobr' /> Madame le Maire, mesdames et messieurs les conseillers municipaux,<br class='autobr' /> Nous avons appris que le Conseil général, pour faire des économies, envisage de supprimer le budget du service d'animation des parcs départementaux et les missions de ses 10 agents (animateurs, secrétariat, agents chargés de la logistique des fêtes et animations).<br class='autobr' /> Pour (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique12" rel="directory">ENVIRONNEMENT</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot15" rel="tag">Environnement</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L150xH97/arton204-5bfb2.jpg" width='150' height='97' /> <div class='rss_chapo'><p>Voeu proposé au Conseil municipal du 24 janvier 2013<br class='autobr' /> pour demander au Conseil général du Val de Marne <br class='autobr' /> le maintien de son service d'animation des parcs départementaux</p></div> <div class='rss_texte'><p>Madame le Maire, mesdames et messieurs les conseillers municipaux,</p> <p>Nous avons appris que le Conseil général, pour faire des économies, envisage de supprimer le budget du service d'animation des parcs départementaux et les missions de ses 10 agents (animateurs, secrétariat, agents chargés de la logistique des fêtes et animations).</p> <p>Pour ce qui concerne Villejuif, ce service, en lien et partenariat avec de nombreuses associations locales, est très actif dans le parc des Hautes-Bruyères, organise la fête de la Nature et des Hommes en Juin, coordonne en Juillet le programme Vivez l'été (au bénéfice de celles et ceux qui ne partent pas en vacances), organise le festival Latina et le cinéma de plein air, tout au long de l'année soutient les potagers pédagogiques et permet que toutes ces activités dans le parc se déroulent dans de bonnes conditions matérielles et de sécurité.</p> <p>Ces actions et animations rendent le parc plus accueillant et humain, contribuent à y construire un climat de sécurité et sont utiles à la prévention des incivilités et de la délinquance. (Pour mémoire, la réfection du canal endommagé par les mauvaises pratiques coûtera 970 000 euros au CG et à la Région, et les divers travaux de pose d'obstacles aux entrées représentent des sommes annuelles autour de 76 000 €...) Les acteurs associatifs ainsi mobilisés renforcent par leur présence celle des personnels d'accueil et des agents d'entretien, et contribuent à l'effort général des animateurs sociaux dans le quartier des Hautes-Bruyères.</p> <p>Nous avons <a href="http://laveniravillejuif.fr/spip.php?article11" class='spip_out' rel='external'>écrit le 15 décembre dernier au Président Favier</a> pour lui demander le maintien de ce service. N'ayant pas obtenu de réponse, nous sollicitons le soutien du Conseil municipal.</p> <p><strong>Voeu</strong> :</p> <p><strong>le Conseil municipal, reconnaissant le rôle important du service départemental d'animation des parcs, demande au Président du Conseil Général du Val de Marne d'en maintenir l'existence et de continuer à en financer les actions.</strong></p> <p>Les Ateliers de l'Avenir à Villejuif ont mis sur leur site <a href="http://laveniravillejuif.fr/spip.php?article16" class='spip_out' rel='external'>une pétition pour soutenir les animateurs</a>.</p></div> Avoir un jardin familial par la ligue des jardins familiaux http://www.vaverts.fr/spip.php?article181 http://www.vaverts.fr/spip.php?article181 2011-05-25T08:59:00Z text/html fr Natalie Gandais Environnement Espaces verts Alimentation <p>Avoir un jardin familial par la ligue des jardins familiaux , c'est respecter la charte environnementale que nous avons signée. Pour ce qui nous concerne, c'est cultiver le plus sainement possible nos légumes. Autant dire qu'au cours de ces dernières années, nous avons été amenés à modifier nos méthodes de jardinage.<br class='autobr' /> La bêche laisse petit à petit la place à la grelinette. Bien que réticents dans un premier temps, nous avons fini par reconnaitre que cela rend le travail moins fatiguant, plus rapide, tout (...)</p> - <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?rubrique23" rel="directory">ALIMENTATION-SANTÉ</a> / <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot15" rel="tag">Environnement</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot17" rel="tag">Espaces verts</a>, <a href="http://www.vaverts.fr/spip.php?mot20" rel="tag">Alimentation</a> <div class='rss_texte'><p>Avoir un jardin familial par la ligue des jardins familiaux , c'est respecter la charte environnementale que nous avons signée. Pour ce qui nous concerne, c'est cultiver le plus sainement possible nos légumes. Autant dire qu'au cours de ces dernières années, nous avons été amenés à modifier nos méthodes de jardinage.</p> <p>La bêche laisse petit à petit la place à la grelinette. Bien que réticents dans un premier temps, nous avons fini par reconnaitre que cela rend le travail moins fatiguant, plus rapide, tout en permettant de respecter la biodiversité de la terre.</p> <p>L'arrosage est limité, la récupération des eaux de pluie et le paillage sont de plus en plus utilisés. Il ne faut pas banir le binage.</p> <p>La récupération des déchets ménagers dans des composteurs permet quant à elle un apport d'humus. L'amendement de la terre se fait à partir de fumiers et de purins d'orties.</p> <p> Nous avons aussi changé de comportement dans notre lutte contre les maladies, en laissant de coté les insecticides, pour des moyens plus naturels. Pour les pucerons, nous appliquons du savon noir et laissons les coccinelles faire leur travail. A cet effet, nous avons aménagé un petit espace naturel, profitable aux insectes et avons construit une petite cabane à destination de ceux-ci. Parfois, nous devons effectuer des recherches personnelles, pour apporter des solutions à des problèmes que nous rencontrons. Nous sommes abonnés à la revue des jardins familiaux et l'ordinateur est un superbe outils pour trouver des conseils.</p> <p>Jardiner, c'est pour moi le plaisir de se trouver dans un endroit où l'on se sent bien. Il y a aussi un côté artistique, afin d'harmoniser ce lieu à travers un mélange de cultures, une association de plusieurs légumes ou encore un mariage de couleurs. J'ai ainsi semé des fleurs au printemps, avec l'espoir d'aboutir à un ensemble harmonieux. La météo n'étant malheureusement pas favorable, je crainds de devoir reprendre la binette... Et oui, c'est aussi cela le jardinage.</p> <p>Autant dire que pour tous ces motifs, nous ne pouvions pas rester insensibles face au devenir de nos jardins familiaux.</p> <p>En effet, l'été dernier, nous avons appris que le projet Cancer-Campus menaçait d'empiéter sur ces terres riches d'histoire, et riches d'avoir été entretenues depuis une cinquantaine d'année par des jardiniers successifs. Il y avait le risque de ne plus pouvoir mener à bien notre activité favorite dans le cadre exceptionnel que nous connaissons.</p> <p>A l'annonce de cette nouvelle, nous avions deux possibilités : soit nous soumettre comme des agneaux et accepter sans rechigner des changements que l'on voulait nous imposer, ou bien rebondir. Après un court temps de réflexion, nous avons finalement décidé de nous mobiliser pour défendre notre groupe de jardins familiaux. Un contact téléphonique a alors été pris avec Mr Lipietz et Mme Gandais que nous avons informés de nos inquiétudes. Les nécessités suivantes ont été déterminées :</p> <p> -Préserver notre site exceptionnel, situé à moins de 10 mn de la porte de Paris ;</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Permettre au 103 jardiniers de pouvoir continuer à manger leur production ;</p> <p><img src="http://www.vaverts.fr/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Limiter le bétonnage.</p> <p>Bien que nous ayons déploré une faible mobilisation de jardiniers, nous sommes tout de même parvenus à instaurer une forme d'échange et de dialogue avec les différents acteurs du projet Cancer Campus. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur la définition de la Santé, qui rappelle que : "L'être humain, pour rester en santé, doit vivre en harmonie avec son environnement".</p> <p>Trop souvent, on a pu nous rétorquer que nous avions de la chance d'avoir un jardin. Je pense en réalité à ce jour, que notre chance aura été de savoir nous affirmer comme les jardiniers que nous sommes ; ce qui revient à travers cela à respecter ceux qui nous ont précédé et ceux qui nous suivront dans le futurs.</p> <p>Enfin, si l'on devait attribuer un certain coût au fait de manger sainement, on pourraît dire que chez nous, celui-ci s'est juste traduit par de "l'huile de coude". Car ne perdons pas de vue que jardiner, c'est aussi offrir une chance à chacun et chacune de contribuer activement à son bien être, tant physique que mental.</p></div>