EELV à Villejuif

LES DÉBATS ET LEURS SUITES...

François Labat — 2010-06-08T09:10:00Z

À Villejuif la municipalité aime bien débattre avec les habitants et c'est très bien. Mais ce n'est pas tout de "consulter" la population, il faut aussi savoir adapter, modifier ses décisions en conséquence. L'opposition massive des familles à la pause méridienne de deux heures et à la remise en cause des accueils de loisirs sera-t-elle entendue ? Les ateliers de mise en débat du Plan Local d'Urbanisme déboucheront-ils sur autre chose que ce que la municipalité a en tête ? On peut en douter si l'on se réfère au passé récent et aux habitudes prises de décider d'en haut.

Au Conseil Municipal il est rarissime que les rapports présentés ne soient pas adoptés à la virgule près. Soucieuse d'apparaître unie, la majorité (nous n'y appartenons pas) préfère s'entendre à l'avance, en toute discrétion. Résultat, le conseil, qui devrait être un espace de débats et de propositions en présence du public, n'est le plus souvent qu'une chambre d'enregistrement des projets de la municipalité (et des protestations des groupes d'opposition). Voilà qui explique les rangs clairsemés du public les soirs de conseils.

Diriger la ville avec ses habitants, pas contre eux, c'est là le travail d'une municipalité au XXIe siècle, surtout si elle a été élue avec moins de 50% des voix

Bon été à toutes et à tous.

Question de méthode

2008-05-15T09:07:00Z

L'épisode de l'arrivée de LCL aux Guipons, illustre à nouveau ce que nous dénonçons depuis des années.

La concertation, ce n'est pas mettre les gens devant le fait accompli puis leur dire : « voilà, qu'en pensez-vous » alors que tout est déjà réglé.

Les Guipons, c'est exactement ça. Les habitants d'un « périmètre d'études » sont prévenus que leur maison fait partie d'une extension de « ZAC » pas encore décidée et donc qu'ils vont être expropriés. Au fil des conversations, on apprend qu'une passerelle, et que des milliers de m2 supplémentaires – tout cela « supprimé » à la suite de la concertation précédente - sont déjà programmés, et que ces informations étaient connues au moment de l'annonce de l'arrivée de LCL.

Bref, on nous mène en bateau. La réunion aux Esselières, houleuse, l'a bien montré. Mme le Maire, tout en ne répondant pas aux questions précises et directes, a toujours parlé de cette opération en montrant que quelles que soient les protestations et autres remarques : elle se fera.
Mais ce qui est plus grave, c'est qu'elle se fera, non pas parce que la Municipalité l'a envisagée dans un projet économique et urbanistique réfléchi et ambitieux, mais parce qu'elle se laisse dicter son action par d'autres : la SADEV, ICADE ou LCL.

Oui, nous sommes pour l'arrivée de LCL, mais pas à n'importe quel prix et n'importe comment. Les bénéfices à en attendre peuvent être un plus pour la ville, mais ne pouvons-nous pas discuter des conditions ? Tout est-il déjà joué ?
Ce qui arrive dans le nord va arriver dans le sud : un bâtiment d'intérêt public, la mosquée, déjà décidé sur la Nationale 7, va maintenant faire l'objet d'une concertation : à Villejuif, la concertation, c'est toujours après !

9 PROPOSITIONS POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE

2008-03-02T00:50:00Z

DÉBATTRE D'ABORD,
DÉCIDER ENSUITE !
Ça paraît une évidence, mais c'est pourtant le contraire de ce qui se pratique à Villejuif aujourd'hui !

Relancer les CIC pour en faire de vrais Comités de quartier :
En leur attribuant un budget d'investissement
En augmentant leur nombre pour les rapprocher des habitants
En revoyant leur mode de fonctionnement et en veillant à leur indépendance

Favoriser la vie associative :
En aidant les associations à s'épanouir en toute indépendance. Soutenir tout particulièrement celles qui rendent service à la population
Mieux répartir les subventions, sans favoritisme et dans la transparence.

Réinventer la concertation :
Chaque projet municipal d'envergure disposera d'un budget spécifique pour permettre la participation et l'expression des habitants et éventuellement l'élaboration d'un contre-projet.

Créer un
« droit de pétition » :
1000 signatures de Villejuifois permettront de mettre une question choisie par eux à l'ordre du jour du Conseil Municipal.

Mettre en place rapidement plusieurs Régies de quartiers :
Des structures collectives, participatives, subventionnées qui forment salarient et qualifient des chômeurs du quartier afin de travailler pour l'amélioration de nos conditions de vie :
propreté, animation, aménagement, accompagnement, veilleurs de nuit, solidarité, culture etc…

Prévenir la délinquance :
En renforçant le lien entre les habitants, en faisant largement appel à des animateurs qualifiés, et à des éducateurs de rue, en exigeant le retour de la police de proximité, supprimée par Sarkozy.

Aménager partout des locaux associatifs
et veiller à ce qu'ils ne soient pas monopolisés par quelques uns. Il nous faut aussi une salle des fêtes ouverte à tous.

Veiller à l'information de tous
sur les actions de la commune, afin que chacun puisse y prendre part et se sentir impliqué.

CAVB, MODE D'EMPLOI

2008-01-18T01:14:00Z

Et pourtant, elle est présente dans votre vie quotidienne, intervenant dans le domaine notamment des transports, la voirie et l'assainissement, la gestion de l'eau, des déchets, de l'environnement, des piscines et de certains équipements culturels.

L'essentiel des recettes est constitué par la Taxe Professionnelle Unique, impliquant donc une politique de développement économique.
Elle est dirigée par un bureau composé des 7 maires et de leur premier adjoint, les conseillers étant désignés par chacun des conseils municipaux.

Au niveau des investissements lourds elle permet de les réaliser grâce à une capacité d'emprunt plus importante que celle d'une ville seule : c'est le cas pour le stade nautique Y-G, financé à 70% par la CAVB et 30% par Villejuif ou des travaux de voirie et d'assainissement (bassin de rétention rue Reulos, aménagement de la rue E. Vaillant).
Ce mode de financement peut avoir comme conséquence une inflation des coûts, la commune n'en finançant qu'une faible partie (Y-G : 25 M de travaux de rénovation).

Si, au niveau des transports, l'intégration des navettes dans le réseau Valouette est une réussite, trop souvent le statut quo a été la règle, comme en matière de gestion des déchets où la mutualisation n'a pas été privilégiée.
Trop souvent, les transferts de compétence ne se sont pas accompagnés du transfert de la totalité du personnel des services communaux correspondant : le nombre d'agents reste donc très important à Villejuif. Il n'est pas sûr dans ces conditions que le service rendu à la population soit meilleur et à moindre coût.

Mais le problème fondamental est l'absence totale de fonctionnement démocratique. Les décisions sont prises en bureau, en fait forcément à l'unanimité des 7 maires, le conseil n'étant qu'une chambre d'enregistrement sans débat. Les commissions mises en place ne fonctionnent peu ou pas du tout et trop souvent ne sont pas consultées en amont des projets.
La définition des projets d'intérêt communautaire devrait être revue en les distinguant bien de projets importants pour une ville.
Une véritable politique de développement économique communautaire doit être mise en place.

Il est nécessaire de revoir la composition du Bureau avec des vice-présidents pris en dehors des maires, une plus grande place donnée aux conseillers, un rapprochement de la CAVB et de la population de son territoire par des démarches de démocratie participative.

La démocratie municipale : un difficile exercice quotidien (2)

2008-01-10T00:21:00Z

Une inversion du processus de la décision : la discussion d'abord, la décision ensuite. C'est sans doute un peu plus long à court terme, mais c'est beaucoup plus intéressant à long terme : c'est la garantie de la participation de tous à une décision collective jusqu'au bout du processus, le vote démocratique.

Accepter d'être désavoué et de remettre en cause des projets. C'est ce qui fait toute la différence entre une vraie concertation et une simple réunion d'information : la possibilité de revoir de fond en comble un projet soumis aux habitants, voire même d'y renoncer. (À condition, toutefois, de ne pas soumettre l'intérêt général aux intérêts particuliers)

La démocratie représentative avec un droit des élus renforcés, un conseil municipal, véritable lieu de débat, un statut de l'élu d'opposition, un vrai travail dans les commissions, et le Conseil municipal retrouvera sa vocation de forum.

La démocratie participative en renforçant l'autonomie, les prérogatives et le rôle des Comités d'initiative citoyenne, un instrument trop mal utilisé alors qu'ils permettent de définir ensemble les besoins et les contraintes. Nous les multiplierons, nous diminuerons leur taille, afin qu'ils soient au plus proche des citoyens. Nous renforcerons les liens avec les associations de toutes natures capables de démontrer leur activité. Nous proposerons la création de régies de quartier.

La démocratie directe : en n'hésitant pas à recourir au référendum d'initiative local pour trancher des question précises, comme le permet la loi de 2003. Nous ne parlons pas là des plébiscites ou des votes symboliques régulièrement pratiqués à Villejuif, mais de vrais référendums, où divers points de vues peuvent s'exprimer et où les citoyen(ne)s décident en connaissance de cause sur un dossier qui les concerne.

Un véritable forum permanent avec les habitants permettant à chacun d'avoir des réponses précises et dans un délai très court sur toutes les questions qui les préoccupent, incluant une analyse de chacune des demandes et des propositions, et un suivi de toutes les réactions de la municipalité. Les contacts seraient multiformes : guichet, téléphone, internet, courrier.

La démocratie municipale : un difficile exercice quotidien (1)

2008-01-09T23:18:00Z

Question démocratie, aujourd'hui, à Villejuif, nous sommes loin du compte.

La municipalité actuelle met en avant sa volonté et sa capacité à donner la parole aux citoyens. Elle nous fournit, dit-elle, de multiples preuves de démocratie participative, de débats permanents, de consultations multiples, de rencontres avec les habitants. Avec les ‘Assises', elle prétend avoir inventé un nouveau mode de gouvernance, en prise directe avec les Villejuifois. Nous pensons que c'est de la poudre aux yeux. Ni au conseil municipal, ni dans ses rapports directs avec les habitants, la municipalité n'a su réellement se défaire de ses mauvaises habitudes de gestion autoritaire.
La majorité actuelle a toujours fait comme si la fin (la politique qu'elle entendait mener) justifiait ses moyens (le passage en force). Nous disons que ces moyens identifient leur fin : la conservation à tout prix du pouvoir.

Quelques exemples :

La prétendue concertation sur les projets d'aménagement : Les débats, les rencontres se font la plupart du temps sur les thèmes et les questions retenus par avance. Le principe est simple : « Donnez votre avis sur ce que nous vous proposons ». Au bout, il n'y a plus grand-chose à modifier, tout est ficelé, même si de timides reculades peuvent faire illusion (Pasteur ou Guipons, où certaines remarques semblent avoir été entendues). En réalité, c'est quand tout le projet est bouclé, que quelques grandes « messes » sont organisées, contrôlées, canalisées, manipulées... à tel point que : soit les éventuelles contestations sont ignorées et non relayées, soit les maigrelettes réunions où l'approbation l'a emporté sont érigées en accord général.

Le conseil municipal : il devrait être un lieu d'échanges et de débats. La réalité est toute autre : Le maire et ses proches décident d'abord à huis clos, dans le cercle le plus restreint possible, au détriment même de leur propre majorité, puis proposent ensuite seulement une discussion publique en conseil municipal. Celui-ci est réduit à une chambre d'enregistrement du côté de la majorité et à un guet-apens permanent pour l'opposition. Les élus « d'opposition » sont limités par des formes contraignantes , et lorsqu'ils interviennent, le climat est plutôt tendu, la majorité ne supportant pas d'être mise en cause, et ce sont en général des quolibets, des provocations ou des attaques qui servent de réponse. Il est même arrivé que des tentatives d'intimidation apparaissent...

Les tribunes libres du journal municipal : l'actuelle majorité, affirme faire ce qu'il faut en ouvrant le journal municipal à l'opposition. Mais, c'est le moins qu'elle puisse faire ! D'abord parce que ce n'est pas « son » journal, mais aussi parce que c'est légal ! Malheureusement la loi ne prévoit pas la taille de l'espace réservé à l'opposition. C'est ainsi qu'un groupe représentant 24% des Villejuifois peut s'exprimer sur 1,5 % de ‘La Quinzaine'. Le reste, c'est l'unique et permanente parole majoritaire. Quant au site internet de la ville, l'opposition n'y a pas la parole.

Des Assises en trompe l'œil. Voilà une majorité au pouvoir depuis des dizaines d'années, affirmant à qui veut l'entendre qu'elle est en permanence à l'écoute de la population, qu'elle est le « peuple », et qui trouve nécessaire une opération coûteuse pour recueillir des opinions que, le mois précédent, elle disait connaître parfaitement ! Mais surtout, cette fausse démocratie, séduisante au premier abord, ne peut pas bien fonctionner. Parce que les citoyens, pris individuellement, ne sont pas sur un pied d'égalité avec la municipalité. C'est quand ils se regroupent en collectifs, en associations, en comités, en partis que l'équilibre est rétabli. Mais dans ce cas, la plupart du temps, la municipalité rechigne à discuter et à négocier. Elle préfère organiser le dialogue ‘direct' à sa guise, triant à sa convenance les bonnes questions et les bonnes réponses, elle se comporte alors un peu comme une direction d'entreprise qui rêve de discuter avec ses salariés, plutôt que d'en passer par les organisations syndicales. Cette méthode permet de donner l'illusion que les demandes sont entendues, alors que la finalité est toute autre : matraquer pendant un an et demi « son » programme municipal aux frais du contribuable.

Démocratie, que le chemin est long…

2007-10-22T13:46:00Z

L'aviez-vous remarqué ? Dans « Villejuif Notre Ville » les tribunes libres avaient disparu depuis quelques numéros. Pourquoi ? Une décision unilatérale de notre maire, au mépris de la jurisprudence. Le prétexte ? La neutralité avant les élections. Pourtant, le reste du magazine, tout acquis à la gloire de l'équipe municipale n'avait pas vraiment changé de ligne et ne semblait pas devenu brutalement neutre !

Voilà les tribunes rétablies. Non par une brusque conversion de la municipalité à la démocratie mais suite aux protestations et aux menaces de plaintes que cette décision illégale avait engendrée.

À Villejuif on n'a que faire des droits de l'opposition municipale puisque le maire, n'est-ce pas, dialogue directement avec les habitants ! Il n'y a donc pas de contestation possible. Et c'est ce que voulait donner à voir le processus des « Assises » qui arrive à son terme. Ne négligeons pas le coût exorbitant de cette opération que l'on peut assimiler à de la propagande camouflée mais cependant payée par les Villejuifois. Mais le problème principal est que cette tentative de démocratie participative n'est qu'apparence : c'est la municipalité qui a la main, qui fixe les règles du jeu, distribuant la parole, reprenant les propositions qui l'intéressent, oubliant discrètement les voix discordantes.

Le lieu de la démocratie que devrait être le conseil municipal est, en règle générale, d'une part réduit à une chambre d'enregistrement, d'autre part un lieu de mépris et d'affrontement envers ceux qui ont une pensée divergente. Cela fait bien longtemps que le débat n'y a pas pointé le bout de son nez. Il est temps que le changement arrive.

Lieux de culte et laïcité

2007-06-22T14:09:00Z

Plusieurs lieux de culte ont récemment fleuri à Villejuif : église copte Bd Maxime Gorki, église assomptionniste rue Delaune, mosquée de l'association musulmane Rachad rue Youri Gagarine. Partisans de la laïcité et de la liberté religieuse, nous approuvons que ces édifices aient été financés par l'argent des fidèles et aient obtenu les autorisations de la mairie.

Toutes ? Non, car la mairie, hostile à Rachad, lui a mis les bâtons dans le roues jusqu'à créer un imbroglio dont les contribuables risquent de faire les frais. Alors que Rachad avait acheté son terrain et avait les fonds pour bâtir, la mairie a longtemps refusé de lui accorder un permis de construire, pour finalement devoir l'accorder. Les musulmans prient depuis 3 ans sous une tente sans incommoder les voisins. Madame le maire, favorisant une organisation musulmane concurrente (l'AMV), lui avait attribué provisoirement un bâtiment public insalubre.

Au Conseil municipal nous apprenons qu'elle propose de louer à la Poste (3700€/ mois) un terrain avec locaux pour y développer la vie associative. Un besoin depuis la suppression de la salle Églantine ! Mais qui croyez vous qu'elle veut y installer ? le lieu de culte de l'AMV ! PS et Verts ont obtenu de dissocier ce point de la location du terrain (qui a été votée), mais ce n'est que partie remise.

En essayant de contrer ceux qu'elle accuse d'un Islam intégriste, notre maire s'est trouvée coincée dans une politique d'intervention et de division de la communauté musulmane. L'attribution de bâtiments publics, payés par les contribuables, à un "islam municipal officiel" est contraire au principe de laïcité. Les Villejuifois ont déjà une mosquée. Que la municipalité laisse l'AMV s'organiser pour créer son lieu de culte, mais n'interfère pas !

Si 2007 devenait l'année citoyenne ?

2007-01-15T22:59:00Z

Ces longues files d'attente pour s'inscrire sur les listes électorales. Quel espoir !

Une année où chacun se sentirait concerné par l'état de la terre, par l'Europe, par son pays, sa ville son quartier…
Une année où chacun mesurerait le pouvoir qu'il détient en allant voter, en s'exprimant dans les CIC (Comités d'Initiatives Citoyennes), en se faisant entendre dans les réunions publiques, en s'intéressant aux débats du Conseil Municipal, en participant aux associations, en étant acteur dans les prises de décisions…
2007, une grande année citoyenne où l'on remplacerait les « à cause de », « c'est la faute à » par « grâce à nous, à moi ».
Bonne année 2007, l'année du changement, l'année citoyenne et qu'elle vous apporte beaucoup de satisfactions ainsi que la réalisation de vos projets.

(paru en janvier 2007 dans Villejuif Notre Ville)